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Suse… Cité de civilisation et d’histoire au cœur de l’Ahwaz

 

Au cœur de l’Ahwaz se dresse la ville de Suse, majestueuse, telle un livre ouvert racontant l’histoire de la civilisation humaine depuis des millénaires. Suse n’a jamais été une simple cité traversée par le temps, mais un centre politique, culturel et spirituel sur lequel se sont succédées les civilisations élamites, laissant des empreintes immortelles sous forme de palais, de temples, de mausolées et de remparts qui, jusqu’à aujourd’hui, défient le temps et ravivent la mémoire des nations.

Lors de la récente Semaine du tourisme, Suse s’est transformée en un point de convergence pour les visiteurs et les passionnés de patrimoine, où des cérémonies spéciales ont été organisées dans le Château des Français, construit il y a plus de 120 ans par un archéologue français.

La scène était d’une grande symbolique : le son de la cloche se mêlait aux pas des participants sur le sol de la ville, comme pour éveiller une mémoire enfouie et rappeler que Suse demeure vivante et vibrante dans la conscience de l’histoire.

Suse n’est pas de simples ruines silencieuses, mais une ville qui recèle récits et légendes. Là s’élève le grand palais d’Abadana, édifié par le roi Darius le Grand, avec ses colonnes majestueuses et ses ornements reflétant la puissance de l’ancienne empire.

Tout près, domine le temple de la ziggourat, l’un des plus anciens et des plus impressionnants temples du monde, qui conserve encore les mystères des rites religieux élamites. Il fut inscrit comme premier site archéologique de l’Ahwaz sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Aux abords de la ville s’étendent les collines funéraires, renfermant les secrets des premières techniques architecturales, là où fut érigée la première voûte en arc de l’histoire, témoignage du génie de l’homme ancien.

En parcourant les quartiers anciens de Suse, le visiteur ressent le parfum des époques islamiques à travers la vieille mosquée du vendredi, et s’arrête devant l’iwân de Karxa, incarnant l’urbanisme de l’époque sassanide.

Quant au sanctuaire du prophète Daniel (paix sur lui), il constitue un haut lieu spirituel, visité chaque année par des milliers de fidèles, faisant de la ville un point de rencontre entre l’histoire terrestre et l’héritage spirituel.

Non loin de ces monuments, le Château des Français se dresse comme un symbole de l’époque coloniale des fouilles archéologiques. Construit dans un style médiéval, il servait de forteresse pour protéger les découvertes. À ses côtés, le musée de Suse rassemble des pièces archéologiques rares couvrant six mille ans : inscriptions cunéiformes, statues de divinités anciennes, instruments de musique et objets du quotidien illustrant la vie des habitants de cette terre depuis les temps les plus reculés.

Mais Suse n’est pas uniquement une histoire de pierre, elle est aussi une géographie naturelle riche. À ses abords s’étend le marais de Bamdej, une réserve naturelle couvrant des milliers d’hectares et abritant des dizaines d’espèces d’oiseaux, d’animaux et de plantes, formant une fresque splendide de biodiversité. Quant à la rivière Châour, elle est l’artère vitale de la ville depuis des millénaires, irriguant champs et vergers, et conférant à Suse son caractère agricole verdoyant.

Aujourd’hui, quiconque visite Suse se retrouve face à une ville qui unit parfum du passé et souffle du présent, entre histoire et spiritualité, entre monuments et rivières. Elle n’est pas seulement une cité de l’Ahwaz, mais un musée à ciel ouvert de la civilisation humaine, témoin de la grandeur d’autrefois et des défis d’aujourd’hui. Ainsi, Suse demeure le cœur du tourisme en Ahwaz et une destination universelle pour quiconque recherche les racines de l’histoire et l’éclat de la civilisation.

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