Actualité à la UneActualités Ahwaz

Ahwaz… Entre la perfidie de la Grande-Bretagne et la trahison de Reza Pahlavi

 

Le cheikh Khaz’al al-Kaabi, dernier souverain d’Ahwaz, avait obtenu des engagements formels d’indépendance de la part des Britanniques avant la Première Guerre mondiale. Ces promesses étaient incluses dans une lettre envoyée par l’ambassadeur britannique à Téhéran, Arthur Hadenk, le 7 décembre 1902.

La lettre déclarait : « Nous défendons la principauté de Mohammerah de toute attaque maritime menée par une nation étrangère, quel que soit le prétexte de cette intervention. » L’ambassadeur a aussi souligné l’assurance de la continuité du pouvoir au sein de la lignée du cheikh Khaz’al et son autorité sur Arabestan – Ahwaz, en promettant de ne pas perturber la région, quel qu’en soit le moyen.

Toutefois, la Grande-Bretagne, visant à renverser la dynastie Qajar en Perse, a abandonné son allié, le cheikh Khaz’al al-Kaabi, dirigeant de Mohammerah. Elle a mandaté son protégé, le Premier ministre et ministre de la Défense iranien, Reza Khan Pahlavi (qui deviendra par la suite roi d’Iran), pour envahir Mohammerah, la conquérir, et mettre fin au règne du prince Khaz’al en novembre 1923. Cela a ouvert la voie à un contrôle intégral sur la principauté arabe, atteignant son apogée dans la nuit du 19 au 20 avril 1925, avec la capture du prince Khaz’al, marquant la fin de l’indépendance de Mohammerah qui fut incorporée à l’Iran.

Le cheikh Khaz’al fut arrêté avec son cousin, le cheikh Musa, alors gouverneur d’Abadan, et son fils, le cheikh Abdul Hamid. Le cheikh Musa parvint à s’évader en plongeant du bateau. Les autres furent détenus dès 1925. Le cheikh Khaz’al fut tué en 1937 dans son palais à Téhéran, où il était détenu en captivité. Il y fut enterré. L’Iran refusa d’abord de remettre son corps. Il demeura inhumé à Téhéran pendant une décennie. En 1947, les dépouilles du prince Khaz’al furent transportées en Irak et inhumées à Nadjaf.

موضوعات ذات صلة

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page