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Ahwaz célèbre le Gerga’aan : une fête entre tradition et identité

Les villages et villes d’Ahwaz ont célébré le traditionnel “Gerga’aan”, un événement patrimonial arabe ancien fêté par les habitants d’Ahwaz et les pays du Golfe au milieu du mois sacré de Ramadan.

Le Gerga’aan est l’une des célébrations culturelles les plus importantes à Ahvaz, se transformant en un festival culturel qui allie la joie de l’enfance à la préservation de l’identité culturelle arabe.

Le Gerga’aan est une fête traditionnelle annuelle destinée aux enfants, célébrée à la mi-Ramadan dans la région du Golfe. Il est connu sous ce nom à Ahwaz, au Koweït, en Arabie Saoudite, à Bahreïn et aux Émirats arabes unis. Toutefois, son appellation varie selon les régions : “Garga’oon” à Bahreïn, “Garangao” au Qatar, “Qarnqashooh” à Oman, et “Ma Jeena” à Bagdad, tandis qu’Ahwaz conserve le nom “Gerga’aan”.

Les origines du Gerga’aan remontent à plusieurs siècles, avec différentes explications sur l’origine du terme. Certaines sources suggèrent qu’il provient du mot arabe signifiant “frapper à la porte”, en référence aux enfants qui parcourent les rues et frappent aux portes. D’autres estiment qu’il est dérivé du bruit des bonbons et des fruits secs secoués dans les sacs que portent les enfants.

Une autre théorie relie l’origine du nom à l’expression “Qurat Ainak Ya Rasul” (Que tes yeux soient apaisés, ô Messager), que les habitants de Médine chantaient pour célébrer la naissance de l’Imam Hassan ibn Ali à la mi-Ramadan.

À Ahwaz, le Gerga’aan est célébré dans toutes les villes et villages de la région, avec des rituels très similaires à ceux des pays voisins du Golfe. Cependant, des particularités culturelles distinguent la célébration ahwazienne en raison des différences dans l’environnement culturel.

Le Gerga’aan à Ahwaz prend une dimension unique : les enfants sortent de chez eux à la tombée de la nuit, à la mi-Ramadan, portant des sacs pour collecter des bonbons et des fruits secs auprès de leurs voisins.

Ils revêtent des tenues traditionnelles arabes : les garçons portent la “dishdasha” et la veste, tandis que les filles portent des robes brodées traditionnelles. En parcourant les rues et les ruelles, ils chantent des comptines spécifiques à cette occasion, telles que :

Après la tournée des enfants et la distribution des sucreries, les familles organisent des festivités à domicile et les institutions culturelles mettent en place des événements spéciaux pour l’occasion.

Le Gerga’aan à Ahwaz a acquis une importance culturelle particulière, devenant un moyen de préserver l’identité arabe et de la transmettre aux nouvelles générations.

Les militants culturels considèrent que la relance du Gerga’aan est une nécessité historique pour protéger les éléments culturels qui créent une conscience collective chez les Ahwaziens.

Cette célébration est ainsi devenue une occasion de mettre en avant la beauté de l’identité arabe et d’en assurer la cohésion face aux tentatives de marginalisation et de transformation imposées par les autorités d’occupation iraniennes.

Les militants culturels profitent de cette fête pour adapter les chants traditionnels en leur donnant des messages patriotiques adaptés à la conscience des enfants, en mentionnant les noms des villes ahvaziennes comme Mohammarah et Fallahiyah.

Ainsi, le folklore ahvazien devient une forme de “littérature enfantine de résistance”, où l’identité est transmise à travers les chants et les jeux.

Certains militants culturels soulignent la nécessité d’élargir les festivités dans les quartiers et villes touchés par la persianisation et la fragmentation identitaire, car ils ont un besoin urgent de retrouver leur essence culturelle.

 

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