
Rapport sur les droits de l’homme : 16 % des exécutions concernent les Ahwazis
Mai Sato, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, a exprimé sa profonde inquiétude quant à la situation des droits de l’homme en Iran dans son rapport publié le mercredi 12 mars.
Ce rapport met l’accent sur les dimensions de genre et la discrimination sociale en Iran et révèle des faits alarmants concernant les exécutions.
Mai Sato a annoncé qu’entre 2010 et 2023, au moins 154 prisonniers politiques ont été exécutés en Iran. Parmi eux, 16 % étaient des Ahwazis.
Les statistiques montrent également que 49 % des exécutions ont touché les Kurdes, tandis que 29 % concernaient la population baloutche, illustrant ainsi l’ampleur du phénomène au-delà des frontières géographiques et ethniques.
Dans ce contexte, Mai Sato a appelé à l’arrêt des exécutions en général et à l’abolition de la peine de mort, en particulier pour les crimes commis par des mineurs.
Au-delà de la question des exécutions, le rapport traite également de la discrimination généralisée à l’encontre des femmes en Iran. Mai Sato a souligné que les lois actuelles restreignent sévèrement les droits des femmes en matière de mariage, divorce, héritage et accès à la justice.
Le rapport mentionne également la discrimination sociale et religieuse dont souffrent les minorités dans le pays.
Mai Sato a aussi mis en lumière la forte résistance des femmes face aux lois injustes, telles que celles sur le « voile et la chasteté ».
En conclusion, Mai Sato a déploré le manque de coopération du gouvernement iranien, qui ne lui a pas permis de se rendre dans le pays pour enquêter sur la situation des droits de l’homme. Elle a également remercié les organisations de défense des droits de l’homme et les ONG pour leur collaboration dans l’élaboration de ce rapport.