Les Cultures Politiques en Ahwaz : Partie Intégrante de la Résistance Ahwazie à l’Occupation Iranienne
Une étude a révélé les principales cultures politiques dans l’État arabe d’Ahwaz, soulignant que la culture nationale ahvazie est à l’avant-garde des transformations culturelles générales. Elle constitue la première manifestation consciente et active au sein de la société ahwazie.
L’étude, intitulée “Les Changements Culturels en Ahwaz : La Culture Politique Ahwazie” et rédigée par le chercheur Adnan Al-Timini, publiée par l’Institut du Dialogue pour la Recherche et les Études, affirme que la culture politique nationale ahwazie, en raison de son développement civilisationnel et de son influence écrasante sur le comportement individuel et collectif, est une réalité qui doit être étudiée et analysée de manière critique. Cet examen critique doit mettre en lumière ses caractéristiques, définir ses limites et comprendre son efficacité, afin d’organiser les mouvements sociaux et politiques en fonction de ses nécessités.
Les comportements marquants adoptés par les adhérents à cette culture politique incluent : premièrement, le refus de toute interaction avec l’occupation iranienne ; deuxièmement, le rejet des solutions temporaires ou partielles, définissant la situation actuelle comme une occupation ; troisièmement, l’action basée sur l’initiative ; et quatrièmement, une vision tranchée entre “soi” et “l’autre”.
L’étude a souligné que le refus de coopérer avec l’occupation iranienne est une caractéristique du peuple arabe ahvazi, qui façonne les cultures politiques de l’État arabe d’Ahwaz. Les Ahwazis refusent de reconnaître le régime iranien, ne l’acceptant pas comme un État légitime qui les représente, ni qui représente les autres ethnies et peuples qui détiennent sa nationalité. Ils considèrent ouvertement que le peuple ahwazi vit une situation juridique prouvant l’existence d’une occupation, c’est-à-dire l’occupation d’un peuple par un autre. Ils se réfèrent à cette situation historiquement et juridiquement pour en justifier la réalité.
L’étude a ajouté que cette culture politique repose sur un principe fondamental : l’occupation d’Ahwaz par le régime iranien. Cela affecte tous les comportements politiques de ceux qui en sont porteurs, les conduisant à vivre quotidiennement sous le joug de l’occupation. Ils perçoivent toute manifestation ou événement survenant à Ahwaz à travers ce prisme, cherchant à interpréter les faits à partir de cette perspective, ce qui les conduit à rejeter tout ce qui émane du régime d’occupation iranien. Ils cherchent activement à créer des actions politiques qui érodent l’occupation et empêchent sa continuité.
Sur la base de ce cadre conceptuel, cette culture fournit une lecture objective de l’histoire d’Ahwaz et de celle de l’Iran, prouvant l’état d’occupation, et racontant l’instant historique où cette calamité est survenue, marquant la transition de l’histoire d’Ahwaz vers une époque hors du temps, avec l’entrée dans une ère d’asservissement et de perte de l’identité nationale arabe.
Le rejet des solutions partielles est également une caractéristique des cultures politiques dans l’État arabe d’Ahwaz. Ce principe, basé sur l’idée d’une occupation dirigée par le nationalisme perse avec le soutien de certaines factions dangereuses, reste au centre de la culture politique. Une des grandes difficultés rencontrées est le mélange important entre les colons persans et les Arabes à travers tout Ahwaz, ainsi que les défis qui en résultent, notamment la tentative de séduire la population ahwazie pour qu’elle adopte leur vision, sans tomber dans les solutions temporaires proposées par le régime, qui ne prennent pas en compte la nature de l’occupation et la nécessité de s’en libérer.
Ainsi, les partisans de cette culture rejettent toute forme de coopération politique avec l’occupant, et cherchent à prouver l’inanité de toute interaction avec ce dernier sur le plan politique, qu’ils considèrent comme une perte de droits qu’ils doivent revendiquer intégralement, notamment le droit du peuple ahwazi à construire son propre État national. D’un point de vue moral, toute coopération avec le régime iranien est perçue comme une trahison des normes éthiques de la résistance, ainsi qu’un silence coupable face aux crimes perpétrés pendant des décennies contre le peuple ahvazi.
L’étude a également souligné que cette culture politique adopte une vision tranchée entre le “soi” arabe ahwazi et “l’autre” perse occupant. Tout parti ou mouvement ahvazi qui ne respecte pas cette vision est classé comme étant en dehors de la résistance arabe ahwazie, et fait partie de l’autre camp, celui de l’occupant perse.
Cette vision manichéenne, que les porteurs de cette culture assument pleinement, distingue clairement entre ceux qui s’opposent à l’occupation et ceux qui collaborent ou se résignent. Toute action coopérant avec le régime en place est vue comme un signe de trahison et de renoncement à la cause de la libération d’Ahwaz.
En conséquence, cette culture refuse toute participation à l’activité politique au sein du régime iranien, rejetant également les mouvements politiques qui œuvrent dans le cadre de la situation actuelle, les accusant d’entériner tacitement l’occupation. Selon cette perspective, tout changement de direction politique en Iran, qu’il soit réformiste, conservateur, monarchiste ou républicain islamique, ne changerait pas la réalité de l’occupation, car la structure même de l’État, bâtie sur la violation du droit international, resterait intacte.
Enfin, cette culture politique prône une approche proactive. Forte de sa vision claire, elle encourage l’initiative, qu’il s’agisse de préserver la langue arabe contre la politique de persanisation, de boycotter les élections ou de mener des actions armées contre les institutions de sécurité et d’exploitation des ressources naturelles.
Ce comportement politique proactif montre que l’efficacité de cette culture réside dans sa capacité à prendre l’initiative, au lieu d’attendre des réactions. Contrairement aux autres cultures politiques qui basent leurs actions sur les changements internes en Iran, cette culture agit en fonction de ses convictions internes, indépendamment des transformations au sein du régime iranien.