égligence délibérée de l’occupation : les enfants bédouins en Ahwaz sans écoles

Des sources locales ont révélé que les élèves bédouins en Ahwaz font face à de nombreux défis pour accéder à une éducation adéquate, en raison de la négligence des autorités d’occupation iraniennes quant au soutien éducatif pour les enfants de la population arabe ahwazie dans les zones reculées et montagneuses. Selon les mêmes sources, l’un des principaux défis réside dans le fait que de nombreux élèves bédouins vivent dans des zones isolées, rendant l’accès aux écoles difficile. De plus, les écoles situées dans ces régions ne sont souvent pas adaptées, ce qui limite les opportunités éducatives des élèves.

Environ 14 000 élèves bédouins sont inscrits dans des écoles primaires et au premier cycle du secondaire, recevant leur éducation dans des tentes bédouines, au lieu d’écoles équipées pour les accueillir et développer leurs compétences. Actuellement, en comparaison au nombre total d’élèves bédouins en Ahwaz, il existe seulement 13 internats destinés à l’enseignement des bédouins dans les villes ahwazies, dont quatre pour les filles et neuf pour les garçons.

En outre, les données de la Direction de l’Éducation en Ahwaz montrent qu’il y a 115 écoles en pierre et “tentes” inadaptées à l’enseignement des enfants bédouins ahwazis. Avec l’arrivée de l’hiver et les premières pluies, les difficultés des élèves bédouins s’aggravent. Ils doivent parcourir de longues distances à pied pour atteindre des lieux d’enseignement qui, la plupart du temps, se limitent à de simples abris ou tentes froides sans chauffage, ce qui accentue les souffrances des jeunes élèves bédouins.

Les sources indiquent également que la pauvreté, le chômage et le manque de budget pour l’éducation des enfants bédouins ahwazis ont entraîné un recul de leur niveau scolaire. Ces élèves ont souvent des difficultés à se procurer des vêtements et des manuels scolaires nécessaires pour poursuivre leurs études.

Les mêmes sources ajoutent que, en raison de la négligence délibérée des autorités d’occupation, le taux de progression scolaire des élèves bédouins entre le premier et le deuxième cycle du secondaire est extrêmement faible ; seul un tiers des élèves, en particulier les filles, poursuit vers le secondaire supérieur. De plus, l’occupation iranienne ne fournit pas de moyens de transport adéquats aux enseignants qui enseignent dans les tentes bédouines pour les élèves en Ahwaz, ni ne met en place des routes praticables pour rejoindre ces élèves.

Un autre défi majeur réside dans la différence linguistique et culturelle entre les élèves bédouins ahwazis et la langue persane, imposée par les autorités d’occupation iraniennes comme langue d’enseignement. Cette barrière linguistique crée un obstacle important pour l’apprentissage, car les élèves bédouins peinent souvent à comprendre les contenus éducatifs ou à participer aux discussions en classe.

Par ailleurs, les élèves bédouins ahwazis font fréquemment face à de la discrimination en milieu scolaire. Ils peuvent être victimes de préjugés en raison de leur origine ethnique, de leur religion ou de leur statut socio-économique, ce qui peut provoquer chez eux un sentiment d’infériorité et de frustration, impactant ainsi leur performance scolaire.

Plusieurs rapports avertissent que, si les problèmes de l’enseignement bédouin dans l’État arabe occupé d’Ahwaz et l’absence d’infrastructures éducatives adéquates perdurent, il pourrait en résulter une migration accrue des bédouins vers les périphéries des villes, contribuant ainsi à la formation de quartiers pauvres.