
Crise de l’eau à Abouchar : l’occupation iranienne détourne les ressources et laisse les Ahwazis assoiffés
La ville d’Abouchar, située au cœur de l’Ahwaz arabe occupé, traverse une crise de l’eau sans précédent, mettant en péril la vie des habitants et l’avenir de l’agriculture. L’occupation iranienne est directement accusée de continuer à transférer les eaux d’Ahwaz vers le cœur du territoire perse, en violation flagrante des conventions internationales garantissant aux peuples le droit à leurs ressources naturelles.
Les barrages de Delfari et de Kowsar, parmi les plus importants de la région, connaissent une baisse alarmante de leur capacité de stockage. Actuellement, le barrage de Kowsar ne fonctionne qu’à 36 % de sa capacité. Cette diminution critique est due à une sécheresse persistante, à la baisse des précipitations, et à l’absence de politiques de gestion de l’eau efficaces, selon les rapports de l’Organisation des eaux d’Abouchar.
La diminution drastique des ressources en eau de surface a entraîné une pression inédite sur les nappes phréatiques, provoquant une salinisation des sols et la destruction de milliers d’hectares de terres agricoles. Les plaines d’Abouchar sont désormais classées parmi les zones « strictement interdites » à l’agriculture, d’après les déclarations d’Ali Mohammadi, haut responsable dans le domaine des ressources hydriques.
Malgré la mise en service de plusieurs usines de dessalement, la conduite principale de Kowsar assure encore 45 % de l’approvisionnement en eau potable de la ville. Toutefois, ce réseau vétuste souffre d’effondrements répétés. L’entreprise exploitante a enregistré trois coupures successives durant les congés de l’Aïd al-Adha, signalant un effondrement imminent du service.
Les citoyens ahwazis expriment leur colère croissante face à la poursuite des politiques iraniennes de transfert de l’eau des rivières d’Ahwaz vers les villes du centre perse, alors que les habitants d’Abouchar et de vastes zones de l’Ahwaz sont confrontés à la soif, à la salinité et au manque total d’eau utilisable.
Un expert en gestion des ressources hydriques résume la situation en ces termes :
« Nous sommes confrontés à une crise complexe : sécheresse, transfert des eaux vers les villes perses, effondrement des infrastructures, et iniquité dans la distribution de l’eau… Ce n’est pas seulement une crise de services, c’est une menace existentielle pour un peuple tout entier. »
La crise de l’eau à Abouchar dépasse aujourd’hui le simple cadre des infrastructures ou des changements climatiques. Elle est devenue une question stratégique mettant en danger la santé publique, la sécurité alimentaire, ainsi que la stabilité sociale et économique de l’ensemble de la région d’Ahwaz.
Si la politique de pillage des ressources hydriques d’Ahwaz au profit de l’expansionnisme perse se poursuit, la prochaine catastrophe dépassera largement les seules coupures d’eau.