Crise aigue de l’eau et de l’assainissement à Sheiban, en Al-Ahwaz
Les habitants de la région de Sheiban, au nord de la capitale Al-Ahwaz, se sont plaints d’une forte détérioration des services d’eau potable et d’assainissement, dans ce qu’ils décrivent comme une « marginalisation continue et une discrimination systématique » de la part de l’Iran à l’égard de l’Al-Ahwaz.
Plusieurs Ahwazis ont déclaré souffrir d’une très faible pression de l’eau, notamment dans les villages relevant du district de Bavi, et ce malgré les promesses répétées des responsables iraniens de mettre en œuvre des projets de développement, sans qu’aucune amélioration réelle ne soit constatée sur le terrain.
Les habitants demandent l’accélération de la mise en œuvre d’un projet vital de transfert d’eau, d’un diamètre de 315 mm et d’une longueur de 3 kilomètres, destiné à réduire la pression et à améliorer l’approvisionnement pour 35 villages desservis par la station de traitement d’Oum al-Gharib, aujourd’hui incapable de répondre aux besoins quotidiens de la population.
Marginalisation persistante et promesses non tenues
Les habitants estiment que les projets d’eau et d’assainissement dans les zones défavorisées d’Al-Ahwaz ne sont pas exécutés au même rythme que dans les régions persanes.
Ils soulignent que la dégradation des infrastructures de l’eau et de l’assainissement fait partie d’une politique de discrimination menée par Téhéran contre le peuple ahwazi.
Alors que les médias iraniens évoquent un « suivi urgent » des projets d’eau et d’assainissement dans la région, les habitants pointent un extrême ralentissement dans leur exécution et un manque de sérieux, ce qui a conduit à la contamination de l’eau dans certaines zones et à la propagation de maladies cutanées et intestinales chez les enfants.
Risques sanitaires et environnementaux croissants
Les habitants de Sheiban avertissent que la poursuite de cette situation pourrait conduire à une catastrophe environnementale et sanitaire, notamment avec la hausse des températures estivales et l’augmentation de la consommation d’eau. Ils se sont également plaints des débordements d’eaux usées dans les rues, aggravant encore leurs souffrances quotidiennes.
Les habitants appellent l’Iran, la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à agir immédiatement pour garantir le droit des Ahwazis à des services essentiels tels que l’eau et l’assainissement, et à mettre fin aux politiques de négligence et de discrimination pratiquées à leur encontre.



