
Al-Kaabi : L’Accord d’Alger est Illégitime, et Tout Accord avec l’Iran Concernant les Terres Ahwaziennes est Nul
Le Dr Aref Al-Kaabi, président du Comité exécutif de l’État d’Ahwaz, a réitéré son rejet catégorique de la relance de l’Accord d’Alger signé entre l’Irak et l’Iran en 1975.
Cet accord a été signé sous médiation algérienne entre le vice-président irakien de l’époque, Saddam Hussein, et le Shah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi.
Al-Kaabi a souligné que toute discussion par des responsables irakiens sur un retour à cet accord, qui a effectivement pris fin après la guerre Iran-Irak, constitue une reconnaissance par l’Irak que “la partie ahwazienne du Chatt-el-Arab appartient à l’Iran”, une position fermement rejetée par le peuple ahwazi. Il a insisté sur le fait que l’Iran n’a aucune souveraineté sur cette terre, car Ahwaz est un territoire occupé.
Al-Kaabi a expliqué qu’une telle position ignore de manière flagrante la réalité selon laquelle Ahwaz est une terre arabe et que l’Iran n’a aucun droit légal ni présence légitime dans cette région occupée depuis 1925.
Dans sa déclaration, Al-Kaabi a affirmé que toute négociation entre l’Irak et l’Iran concernant la délimitation des frontières maritimes ou la formation de comités conjoints sur ce sujet serait “nulle et non avenue” et inacceptable pour le peuple ahwazi et l’État d’Ahwaz.
Il a souligné que l’Iran ne détient aucun droit légal sur le Chatt-el-Arab ou les terres ahwaziennes, considérant que tout accord conclu entre l’Irak et l’Iran sur cette question serait “nul”.
Al-Kaabi a également noté que l’Accord d’Alger lui-même a été signé dans des circonstances exceptionnelles, lorsque le gouvernement irakien faisait face à une menace directe pour la sécurité nationale de la part de l’Iran, ce qui l’a contraint à accepter l’accord.
Il a ajouté que “ce qui est fondé sur le faux est faux”, réaffirmant qu’Ahwaz ne reconnaît aucun accord conclu sous la supervision de l’Iran ou en son nom.
Les déclarations d’Al-Kaabi sont intervenues en réponse aux propos de Turhan Al-Mufti, conseiller du Premier ministre irakien pour les affaires de l’eau, qui a souligné l’attachement de l’Iran à l’Accord d’Alger et mentionné la nécessité pour l’Irak d’un “nouvel accord sur l’eau” avec l’Iran pour faire face à la “pénurie d’eau”.
Al-Mufti a affirmé que l’Irak cherche à parvenir à une solution avec l’Iran concernant les ressources hydriques partagées, ce qu’Al-Kaabi a considéré comme une reconnaissance implicite de la souveraineté de l’Iran sur l’Ahwaz arabe occupé.
Al-Kaabi a en outre affirmé que le peuple ahwazi et le Comité exécutif de l’État d’Ahwaz rejettent tout accord entre Bagdad et Téhéran concernant Ahwaz, faisant valoir qu’il s’agit d’un État occupé et que l’Iran n’a aucun droit de négocier sur ses terres.