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Rapports Environnementaux : La Construction de Barrages, une Crise qui Menace l’Écosystème d’Ahwaz

 

Les politiques des autorités d’occupation iraniennes concernant la construction de barrages et le pompage des ressources en eau souterraine à l’aide de pompes haute puissance, qui ont atteint leur apogée ces trois dernières décennies, ont conduit à l’épuisement des ressources en eau à Ahwaz. Ce phénomène est qualifié par les observateurs de mauvaise gestion des ressources hydriques.

Les marais, prairies et champs irrigués par les eaux des rivières Karoun et Karkheh, qui prennent leur source dans les monts Zagros, sont aujourd’hui réduits à des étendues de poussière. Dans une étude majeure sur les marais en Irak et en Iran, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement conclut : « Les effets cumulatifs de la construction de barrages en amont et des plans de drainage intensifs dans et autour des marais ont été dévastateurs ».

En moins de dix ans, l’un des plus grands et importants écosystèmes de zones humides au monde s’est effondré, selon cette étude.

Les estimations indiquent qu’Ahwaz possédait autrefois un tiers des ressources en eau de ce qu’on appelle la géographie iranienne, avec cinq rivières principales. Aujourd’hui, cette région fait face à une catastrophe en matière de pénurie d’eau potable et d’eau pour l’agriculture.

Ahwaz est le plus grand fournisseur de produits alimentaires dans la géographie iranienne et le principal producteur de blé (1,1 million de tonnes par an), ainsi que le deuxième plus grand producteur de maïs (400 000 tonnes) et de riz (300 000 tonnes). Plus de 40 % de la production de sucre provient également de cette province, principalement à partir de la canne à sucre.

Ali Mohammad Sho’ari, vice-président de l’Organisation de l’Environnement, déclare : « 500 000 hectares de marais à Ahwaz se sont asséchés, ce qui est la principale cause des tempêtes de sable dans la région ».

À Ahwaz, plus de 700 villages manquent d’eau potable, et le vice-gouverneur d’Ahwaz, Fadel Obeidat, a admis que moins de 70 % des villages ont accès à une eau potable sécurisée.

L’assèchement des rivières et des zones humides à Ahwaz a modifié le paysage régional de manière plus marquante que la guerre irakienne contre l’occupation iranienne.

Les zones humides de Falahiyeh, situées à 100 kilomètres au sud d’Ahwaz, illustrent cette transformation : des terres agricoles et des vergers ont été réduits à un désert aride, puis subitement transformés en marécage.

Falahiyeh est l’une des premières zones humides internationales inscrites à la Convention de Ramsar en février 1971, couvrant une superficie de 300 000 hectares. Ces zones humides à Ahwaz constituent un habitat essentiel pour de nombreuses espèces marines et d’oiseaux migrateurs.

Cependant, cet écosystème est menacé par la pollution des eaux due au déversement incontrôlé de déchets industriels et agricoles. Cette pollution entraîne une perte de biodiversité, peut réduire les populations d’oiseaux migrateurs dépendant de ces zones pour se nourrir et se reproduire, et compromet la vie agricole ainsi que l’écosystème des zones humides.

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